Au même niveau, nous placerons le Valentin de Jean-François Lapointe, bien connu certes, mais au timbre toujours somptueux, à la diction sculpturale et à l’autorité intacte. Grâce au baryton canadien, le frère de Marguerite fait ici jeu égal avec le trio principal, surclassant même un Méphisto stylistiquement indéfendable.
Richard Martet, Opéra Magazine, mars 2018
Jean-François Lapointe (Valentin) se distingue par l’éloquence de ses phrasés et la noblesse de son chant : c’est lui qui reçoit la plus belle ovation, méritée, en fin de représentation.
Le déclic s’opère avec l’extraordinaire et bouleversant moment artistique que Jean-François Lapointe offre dans la scène de la mort de Valentin. Non pas sous l’aspect théâtral désolant dans la direction d’acteur, mais avec la puissance réelle et artistique de son chant. Ciselant chaque mot avec une intensité dramatique formidable, le baryton canadien habite l’instant avec une voix magnifiquement conduite.
Jean-François Lapointe, en forme superlative, incarne un Valentin à la voix pleine et sonore. Sa grande voix de baryton à l’aigu orgueilleux rend pleinement justice à un personnage un peu sacrifié et auquel il confère une profonde humanité. Il est impatiemment attendu en mars prochain pour incarner Hérode dans la trop rare Hérodiade de Jules Massenet à l’Opéra de Marseille.
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