Les personnages masculins ne déméritent pas non plus, en particulier Jean-François Lapointe (Marquis de la Force) et Vincent Ordonneau (aumônier) qui, en plus de leur ligne vocale, offrent une présence théâtrale notable.
Le baryton aigu, Jean-François Lapointe, venu du Québec pour peaufiner l’internationalisation du plateau, mériterait lui aussi d’être réinvité, tant il nous a également étonnés. Il maîtrise en effet son registre, du grave à l’aigu, à la perfection, vocalisant l’amour et la haine d’un politique pris dans ses émotions. Dès le début de la représentation, il aura installé une exigence artistique qui n’allait pas se démentir tout au long du spectacle.
Superbe Jean-François Lapointe à l’incomparable maîtrise de la ligne de chant…
Jean-François Lapointe donne à l’amoureux déçu un relief rare ; si la souplesse et l’étendue de la voix lui permettent de belles montées dans l’aigu, elle sonne moins après l’entracte et la fluidité des vocalises n’est pas parfaite, mais il exprime bien la détresse qui fait de ce guerrier un véritable soupirant.